Enfant issue d’un couple mixte illégitime belgo-marocain dans les années 70, élevée au fin fond du Hainaut dans le déni des diversités qui la constituent, exposée à la violence ordinaire, Yasmine grandit dans la honte de son corps. Elle porte la couleur de sa peau et la texture de ses cheveux comme des stigmates, attributs physiques associés à des communautés méprisées et dénigrées.
Adolescente, à la mort brutale de son père, elle développe, par haine de son corps et de ce qui est « étranger » en elle, une maladie de peau, qui la handicape au quotidien et qu’elle cache.
Sur le plateau, les voix du passé dialoguent avec la voix de l’enfant devenue adulte, qui, devant nous, transforme sa honte en outil de liberté.